Société
des Ardoisières
de l'anjou

 

Souvenirs d'un ingénieur du fond


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Une histoire de boisage

Il m’a été raconté l’histoire suivante : Autrefois, il n’y avait pas de boulons à expansion pour solidariser les blocs. Le puits était sécurisé par des boisages, sortes de poutres de style chemin de fer, de plusieurs mètres de long. Etant donné qu’il « pleuvait » en permanence dans le puits, ce bois restait humique et se conservait bien.

Pourtant, Un jour, une poutre est tombée, puis une autre, puis l’une entrainant l’autre, progressivement tout le boisage.

Imaginez toutes ces poutres enchevêtrées en vrac dans le puits.

Quelqu’un a eu à l’époque la bonne réaction de tout de suite faire remonter la cage. Elle n’a pas été prise dans l’enchevêtrement : Pour les travaux de remise en état, il n’y avait pas de câble au milieu pour gêner le travail.

Ce serait à ce moment que le plancher avait été fabriqué. Il a fallu remonter les poutres une par une.

Il n’était possible de travailler qu’à deux ou trois personnes, pas plus, en ciré, sous la « pluie ». En même temps, il fallait sécuriser les parois, faire tomber ce qui ne tenait plus, « boulonner », fixer avec des boulons à expansions reliés par des feuillards ce qui était douteux.

Et pendant ces travaux qui ont dû prendre du temps, le fond et le jour faute de pierre remontée, ont été sans doute mis en chômage technique.

Ce serait à cette occasion qu’il avait fallu faire sortir le personnel par le 6, puits de secours, que j’évoque auparavant. Le chef clerc m’avait indiqué qu’il y avait 70/80 personnes du fond ce jour là. La remontée avait été longue…

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