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Les niveaux
L’exploitation se faisait en passant par des galeries sensiblement de niveau, en pente très légère vers le puits.
Ces galeries débouchaient sur le puits par des recettes, comme des ascenseurs débouchent à des étages. Il y avait un ouvrier à la recette en service, le receveur. Son travail était de sortir les crapauds ou berlines vides de la cage et y faire rentrer les charges ou les berlines pleines selon les cas.
Pour poser la cage pendant les manœuvres, des « taquets » étaient sortis à la recette en service, comme au jour. Ils étaient rentrés ou sortis à l’air comprimé. Ah, l’air comprimé : J’ai de quoi en parler, plus loin.
Les niveaux étaient nommés par la profondeur du sol des recettes, par rapport à la surface. Par exemple, le 231 était le niveau situé à -231 m.
A Misengrain, les niveaux 130, 122, 110 et 98 n’étaient plus exploités quand je suis arrivé. L’exploitation se faisait aux niveaux 86 et 74, pour le haut. Plus bas, il y avait une petite galerie au 255 et une exploitation en cours au niveau 231. Quand je suis parti, les travaux de creusement du niveau 194 commençaient.
Au début, je descendais avec le chef clerc, ou un clerc disponible. La première fois que j’arrive seul à la recette, avec un plan de l’étage dans la poche, au cas où, le receveur en place me demande : « est-ce qu’il remonte ? ». Je lui réponds « pardon ? ». Il précise « Est-ce que Monsieur l’ingénieur prend la cage ? ». En 1975, des ouvriers s’adressaient aux membres de la direction à la troisième personne.
Dans mes commentaires, j’évoque régulièrement le puits : Dans les ardoisières que j’ai connues, il y avait des niveaux, des galeries, des chambres d’exploitation, mais un seul puits : LE puits.
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