Société
des Ardoisières
de l'anjou

 

Souvenirs d'un ingénieur du fond


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de l'anjou

 

 

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La cage


Comme à la Grand-maison, elle était d’un seul niveau, en tôle et en grillage. Il y avait un toit et le sol était perforé de nombreux trous pour laisser s’écouler l’eau.

La cage permettait de remonter des charges de 3,5 tonnes par cordée. La cage était suspendue au câble d’extraction. Celui-ci s’enroulait ou se déroulait sur un tambour, actionné par un moteur électrique.
Sur un deuxième tambour solidaire du premier, s’enroulait le câble d’un contrepoids. Celui-ci montait quand la cage descendait et réciproquement.

Tous ces câbles étaient vérifiés mètre après mètre très régulièrement. Quand un des fils qui les composaient était abîmé, on disait qu’ils présentaient des « épingles ». Elles étaient toutes repérées une par une sur un registre.

Quand il y en avait trop, on devait changer le câble. Je ne vous parle ni du temps passé au changement, ni du coût. Mais, c’était pour la sécurité, donc non discuté.

La cage et le contrepoids étaient guidés par des câbles de guidage, 4 pour la cage et 2 pour le contrepoids. L’ensemble, la machine d’extraction, étaient commandée par un machiniste.
Son poste de travail était au fond de la salle des machines, d’où il pouvait surveiller les tambours et les câbles d’extraction pendant la conduite.

Les commandes se passaient au son. Le signal était fourni par une sonnerie, un généphone, (j’en parlerai plus loin) ou par un sifflet, dans le cas de travaux dans le puits.

Un coup « stop », deux coups « monte », trois coups « descend ». J’en suis encore imprégné.

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