Société
des Ardoisières
de l'anjou

 

Souvenirs d'un ingénieur du fond


Société
des Ardoisières
de l'anjou

 

 

Lien vers la

Table des
matières





 

debitage dans une chambre à baisser

Débitage et bull dans une chambre à baisser - ch 118.


Les niveaux inférieurs

Au niveau 231, la pierre était très peu fracturée. Compte tenu du fait que la pierre était sciée et non pas séparée du gisement à l’explosif, les blocs extraits étaient des parallélépipèdes. Sciés par-dessous et sur les cotés, ils étaient refendus pour faire le bon tonnage. Sur les crapauds, il y avait un seul bloc, plus parfois un petit dessus. Dans le garage, cela faisait un ensemble très satisfaisant.

La chambre 120 avait été la première exploitée, à descendre. En fond de chambre et en descendant, on avait atteint la limite locale du gisement. En fait, la fissilité de la pierre se dégradait nettement et très rapidement.

Les sondages réalisés dans le passé n’étaient pas assez précis pour évaluer vraiment la qualité rencontrée en réalité.

Le point positif en était que, la chambre une fois arrêtée, les remblais extraits des 119, 118 et 116 y étaient déversés, sans besoin d’être remontés jusqu’au jour. Comme dans la chambre 18, au 86, un système de « pelle » permettait de répartir les remblais.

Une galerie de recherche avait été creusée dans la future chambre 122. Les résultats n’avaient pas été favorables : L’ouverture n’avait pas été réalisée. Du volume ainsi dégagé, il avait été décidé de faire un bac de décantation. En effet, l’eau remontée des chambres à baisser contenait de la boue due au sciage. Un muret de peut être 1,50 m fermait la galerie et l’eau qui débordait était relativement « propre ».

Dans la chambre 119, on rencontrait à mon départ de la pierre « torte », c’est-à-dire qu’elle n’était pas très plane, défaut éliminatoire pour fabriquer des ardoises de couverture.

A l’époque, on se posait la question d’arrêter la chambre ou de continuer. L’ouverture en cours des autres chambres montrait une qualité qui se dégradait avant la fin de la dite ouverture. Cela laissait à penser qu’en fin de compte, le niveau 231 était plus proche du fond du gisement que prévu.

Peut-être que des failles avaient, par des mouvements tectoniques, décalé autrefois le fond du gisement. C’est le lot de l’exploitation minière : on prend le gisement comme on le trouve, et on fait évoluer l’exploitation au fur et à mesure.

page suivante