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La qualité de la pierre
Dans les étages supérieurs, la pierre était « bonne » partout. On veut dire par là, qu’elle était fissile, peu fracturée et bien plane. Le gisement présente un plan particulier, le "longrain", qui permet de fendre depuis les blocs jusqu'à l'ardoise de couverture.
« Fissile », c’est à dire qu’elle était relativement facile à fendre au jour, jusqu’aux épaisseurs de l’ardoise mince, de couverture classique. « Peu fracturée », c’est à dire que les fractures naturelles, qui n’étaient pas dues à l’explosif, étaient suffisamment écartées pour pouvoir extraire des blocs exploitables. « Planes », c’est-à-dire que la pierre, une fois refendue, présentait des surfaces bien planes, nécessaires pour la fabrication de l’ardoise de couverture.
Ceci dit, il y avait quand même des passages meilleurs ou moins bons que d’autres. En particulier, la chambre 3, au niveau 74, présentait des passages de quartz, cristaux blancs. Les ouvriers appelaient cela du « chailloux ». Les chambres 22 et 24, au 74, présentaient une pierre de très bonne qualité.
Dans les étages inférieurs, on tutoyait les limites du gisement. La galerie principale avait été tracée sur le plan, approximativement au milieu du gisement estimé. Le creusement de l’ouverture des chambres s’arrêtait au moment où on rencontrait une pierre d’une qualité insuffisante.
De mémoire, la chambre 118 a été ouverte complètement, les chambres 119 et 120 n’ont pas atteint ni la profondeur ni la longueur prévues car la pierre perdait sa fissilité. Des chambres 121 et 122, prévues sur le plan, n’ont pas été commencées, je crois. L’ouverture des chambres 116 et 114 avait été commencée.
J’ai cru comprendre qu’après mon départ, il avait été estimé que le fond du gisement exploitable remontait plus que prévu. C’était peut-être un décalage sur des failles comme celle dont je parle précédemment.
Aussi, plus tard, dès que le niveau 194 a été équipé, le plus gros de l’extraction a évolué du 231 vers le 194.
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