Les niveaux supérieurs

Au niveau 74, les chambres restantes étaient exploitées à rabattre, sauf de mémoire la 18, encore exploitée à baisser. Quelques-unes étaient terminées. Au niveau 86, ne restaient que quelques chambres, exploitées au banc supérieur. Il y avait deux bancs à exploiter par niveau dans une chambre.

Dans la 18, un petit bure permettait dans l’exploitation au 74 de pousser les déchets au bull dans la partie inférieure, anciennement à rabattre. Au niveau 86, un système de « pelle » manœuvrée en aller et retour par un treuil, permettait de répartir dans la chambre les remblais tombés de l’étage supérieur.

A mon départ, il ne restait qu’une épaisseur assez faible de pierre entre les deux espaces. Les témoins « bougeaient » et on se posait des questions de sécurité.

En bout de galerie et de gisement, la chambre 23 au 74 avait permis d’extraire une pierre d’excellente qualité. L’exploitation en était terminée. En limite de propriété, il restait un « pilier » de 50 m d’épaisseur de notre côté, qui nous séparait de l’exploitation de Bel Air. C’était tentant.

Par contre, il n’y avait pas le droit d’exploiter ce pilier. Une négociation serrée a eu lieu entre le directeur de Misengrain et celui de Bel Air, avec l’accord des directions des deux sociétés concurrentes, pour échanger les plans de chaque côté de la limite.

Notre chance a été que de l’autre côté, l’exploitation soit suffisamment loin du pilier pour qu’on puisse creuser de notre côté : Il restait assez de gisement pour un bon pilier. Après négociations entre les PDG et le service des mines du département, l’autorisation nous a été donnée d’exploiter notre part du pilier.

Une chambre 23 bis était en ouverture à mon départ, et la pierre était bien excellente, comme espéré. Pourquoi 23 bis, et non 25 ? Je ne sais plus.


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